Dans le cadre du projet Media Councils in the Digital Age, une enquête a été réalisée auprès d’étudiant.e.s de cinq formations au journalisme en France. Ce rapport de recherche, réalisé par Alexia Capuccio, Catherine Quiroga et Florian Tixier, s’inscrit dans la continuité de celui réalisé en Belgique francophone.
Tout comme dans le cas de la Belgique francophone, les auteur·es observent que le rapport que les étudiant·e·s en journalisme français·e·s nouent avec la déontologie est double et, d’une certaine manière, paradoxal. D’un côté, ils et elles la considèrent de manière abstraite et en offrent des définitions assez floues, entretenant des confusions avec l’éthique et le droit ; de l’autre, ils et elles sont prompts à l’incarner de manière très concrète dans leurs expériences de terrain et à la convoquer pour émettre des jugements sur les pratiques journalistiques.
Finalement, l’étude montre qu’à travers les tensions et négociations avec soi-même et les autres auxquelles elle donne lieu, la déontologie devient un moyen de parler du métier de journaliste en général et de ses problèmes en particulier (conditions de travail, sexisme, discriminations), sans que cela n’ait forcément de lien direct avec elle.