CAMille (Centre d’archives sur les médias et l’information, ULB-KBR)
Depuis 2020, la LaPIJ coordonne CAMille, le Centre d’archives sur les médias et l’information (LaPIJ/ULB-KBR). CAMille assure deux missions majeures. D’abord, il entend proposer une plateforme numérique aux personnes intéressées par les archives de la presse belge et/ou par les archives des acteurs du journalisme et des médias belges. Ensuite, CAMille constitue un centre de recherche dédié à l’histoire du journalisme en Belgique. Il développe des projets de recherche en son sein et peut, par ailleurs, constituer un partenaire de projets en cours ou futurs, qu’ils soient individuels ou collectifs.
En collaboration avec le Digital Research Lab (KBR-UGent) et Ratio DH (ULB), CAMille ouvre la voie vers des études liées aux productions ou au secteur journalistiques belges qui explorent des corpus volumineux et mobilisent des outils relevant des humanités numériques. Le Centre est aussi ouvert à tous les chercheurs, quelles que soient leur discipline et leurs approches.
Afin de développer sa plateforme d’archives numériques consacrées à l’histoire du journalisme en Belgique, CAMille rassemble et à numérise des archives pertinentes, appuie les projets de numérisation de la presse belge au sein de KBR, favorise l’accès aux collections numériques et développe des outils de recherche.
Projets de recherche principaux
- La constitution d’une base de données des journalistes belges depuis 1830. Cette base de données prosopographique est développée dans un environnement Wikidata et permettra d’analyser les carrières et biographies de milliers de journalistes belges.
- La rédaction d’une histoire du journalisme belge depuis la fin du XIXᵉ siècle jusqu’à nos jours, selon un point de vue spécifique : l’étude des discours critiques dont le journalisme a fait l’objet au cours de cette période.
- La réalisation de cette histoire du journalisme belge se concentre prioritairement sur la présence et la représentation des femmes journalistes dans la presse belge. Où et quand les femmes ont-elles travaillé dans la presse belge ? Sur quels thèmes ont-elles écrit ? Comment parlait-on d’elles ?
- Le développement de méthodes de recherche numérique permettant d’analyser efficacement la presse numérisée et les revues professionnelles du journalisme en vue d’écrire une histoire de la profession. Cela inclut notamment une plateforme dotée de filtres avancés et d’outils pour reconstruire des carrières et reconnaître automatiquement des signatures.
- Les dépêches de Belga de 1954 à aujourd’hui. La KBR conserve une collection unique et complète des dépêches (sur papier et en format numérique) de l’agence de presse belge Belga. Grâce à CAMIlle, ce patrimoine journalistique essentiel sera numérisé et mis à disposition pour la recherche. Ces millions de dépêches serviront de source pour reconstruire l’histoire du journalisme belge depuis le milieu du XXᵉ siècle.
Personnes de contact
Promoteur.rice.s du projet :
- Florence Le Cam (florence.le.cam@ulb.be), professeure, Université libre de Bruxelles ;
- Bart Op de Beeck, KBR.
Coordination et développement de CAMille :
- Brecht Deseure (brecht.deseure@ulb.be)
Comité scientifique
Paul Aron (chercheur en littérature, F.R.S.-FNRS/ULB),
Marc D’Hoore (conservateur de la Section des Journaux et Médias contemporains, KBR) (†),
Juliette De Maeyer (chercheuse en journalisme, Université de Montréal),
Irene Di Jorio (chercheuse en histoire des médias, ULB),
Florence Le Cam (chercheuse en journalisme, ULB),
Frédéric Lemmers (responsable du service de numérisation, KBR),
Manon Libert (chercheuse en journalisme, UMONS-LaPIJ),
Thuy-An Pham (service ICT, KBR),
Pierre Van den Dungen (spécialiste de l’histoire de la presse belge, ULB),
Sophie Vandepontseele (directrice des Collections contemporaines, KBR).
CAMille est financé par Belspo via le programme FED-tWIN. Il repose sur une coopération à long terme entre KBR et l’Université libre de Bruxelles (ULB) via le Centre de Recherche ReSIC et le LaPIJ.
Quelques travaux consacrés à l’histoire du journalisme belge
Colson, V., De Maeyer, J., & Le Cam, F. (2013). Du pigeon voyageur à Twitter : Histoires matérielles du journalisme.
De Maeyer, J., & Le Cam, F. (2015). The material traces of journalism : A socio-historical approach to online journalism. Digital journalism, 3(1), 85-100. doi:10.1080/21670811.2014.928021
Gribomont, I., Deseure, B. & Le Cam, F. (in press). The perception of women journalists and feminism in Belgian newspapers (1880-1950). DiGeSt – Journal of Diversity and Gender Studies.
Le Cam, F., & Van Den Dungen, P. (2017). Le journalisme « déguisé » en Belgique (1870-1904). In En immersion. Pratiques intensives du terrain en journalisme (1 ed., pp. 51-64). Rennes : Presses Universitaires de Rennes.(Res publica).
Le Cam, F., & Tant, C. (2018). Premiers pas de la carte de presse en Belgique francophone (1885-1966). Le Temps des médias,(30), 200-226. https://doi.org/10.3917/tdm.030.0200.
Libert, M., Jacquet, A., De Valeriola, S., Le Cam, F., Vidalenche, A. & Deseure, B. (in press). Repeupler les rédactions du passé à l’aide des humanités numériques. Le cas du quotidien belge Le XXe Siècle. Questions de communication.
Vidalenche, A. (2021). D’un père fondateur à l’esprit fraternel des collaborateurs : recompositions journalistiques de généalogies d’entreprises de presse belges francophones (1925-1937). À l’épreuve (7).
Vidalenche, A., Le Cam, F., De Valeriola, S., Libert, M. & Deseure, B. (2024). Retracer (massivement) et analyser une carrière médiatique. Désinvisibiliser Alice Bron, journaliste, socialiste et féministe belge (1850-1904). Le Temps des médias, (42), 169-189. DOI : https://doi.org/10.3917/tdm.042.0169.