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Journalism students in internship and ethics in Belgium, France and Spain

  • 1 juillet 2022
Une nouvelle étude coordonnée par le LaPIJ, dans le cadre du projet Media Council in the Digital Age, s’intéresse aux représentations et expériences des étudiant.e.s en journalisme en matière de déontologie lors de stages en Belgique, en France et en Espagne.

Après une première étude consacrée au rapport à la déontologie des stagiaires en journalisme de Belgique francophone, puis une seconde consacrée aux stagiaires en France, le LaPIJ a coordonné une troisième étude dans le cadre du projet Media Council in the Digital Age. Ce nouveau rapport inclut cette fois-ci la Belgique, la France et l’Espagne. Vingt-quatre groupes de discussion auxquels ont participé cent trois étudiant.e.s en journalisme d’universités de Belgique, de France et d’Espagne, ont été organisés. Ces étudiant.e.s avaient suivi au moins une formation d’un an en journalisme et avaient effectué un stage dans une entreprise de médias.

Une expérience « désabusée et désenchantée »

L’étude montre que les jeunes journalistes ont peu confiance en l’éthique et ressentent le poids de conditions de travail, ce qui rend difficile l’application de la déontologie. Confronté.e.s à des problèmes éthiques, ils et elles expriment une première expérience professionnelle « désabusée et désenchantée » par rapport à la déontologie. De manière générale, les futur.e.s journalistes perçoivent la déontologie différemment en fonction de l’identité éditoriale du média qui a accueilli leur stage, de son environnement économique, de son organisation managériale, de la dynamique collective au sein des rédactions, et de leurs propres attentes professionnelles.

Même si elle est reconnue comme nécessaire par tou.te.s les participant.e.s, la conceptualisation de l’ « éthique professionnelle » en tant que norme suscite des doutes. Les étudiant.e.s français.e.s et espagnol.e.s considèrent qu’elle « fait partie d’un cadre légal ». En revanche, les étudiant.e.s belges francophones et néerlandophones estiment que ces règles sont principalement incarnées dans les codes.

Florian Tixier, Marie Fierens, Florence Le Cam et David Domingo ont participé à l’étude pour le LaPIJ. L’Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine a collaboré à l’organisation et à l’analyse des groupes de discussion en France, et la VUB, l’UGent et la KUL ont contribué à l’étude des stagiaires en journalisme flamands.

Le projet « Media Councils in the Digital Age » est financé par la Commission européenne (DG CONNECT) et dirigé par un consortium européen, qui réunit plusieurs conseils de presse européens ainsi que deux universités (ULB en Belgique et Ramon Llull-Blanquerna en Espagne) et la Fédération européenne des journalistes.